Carnet de route
SAINT-QUINIS, ERMITAGE ET ABRI FORTIFIÉ
Le 12/02/2023 par Josselyne Martin
Après avoir laissé les voitures sur le parking de Naple à Sainte-Anastasie sur Issole, notre petit groupe de 8 cafistes (Daniel, Dominique, Roland, Gisèle, Agnès, Anne, Catherine et moi) + Pato le chien, attaquons la montée en direction des barres de Saint-Quinis. Il est 10h15 et un vaillant soleil s’apprête à réchauffer la végétation gelée et les humains frigorifiés.
Nous traversons la voie ferrée lâchement abandonnée, et suivons le balisage jaune sur la route bordée de maisons, avant d’aborder le sentier.
Nous montons ainsi tout droit avant d’atteindre 2 lacets où nous pouvons apercevoir la petite sente secrète qui permet d’accéder à l’abri fortifié.
Mais une « électrone » libre a devancé le groupe. Tant pis, elle sera privée d’abri fortifié, le clou de la ballade. Le chien et 2 randonneuses, peu disposés à nous suivre dans cette variante escarpée, partiront la rejoindre à la chapelle…
La montée à l’abri fortifié est effectivement très raide. Les salsepareilles emmêlées dans les broussailles ne nous facilitent pas le passage. Heureusement, un balisage discret mais omniprésent nous guide jusqu’à la falaise. Nous la longeons vers l’ouest et, après un dernier escarpement, atteignons enfin une vire panoramique au bord de laquelle se niche un bel abri fortifié tout à fait habitable. Des meurtrières ont été aménagées un beau mur de pierres permettant une vue plein sud sur toute la plaine. La légende dit que Gaspard de Besse aurait trouvé refuge dans cet abri. Vrai ou pas, l’emplacement en tout cas n’a rien de pastoral et pourrait bien effectivement avoir servi à cacher quelques brigands au cours des siècles passés…
Nous devrions normalement redescendre par l’itinéraire d’accès. Cela parait bien scabreux… Mais nous apercevons alors une sente qui semble monter rejoindre la crête. Aventure, aventure ! Nous partons sur ce tracé… même si les mains s’avèrent tout aussi utiles que les pieds. Nous avons pourtant emmené une corde, mais notre groupe de vaillants explorateurs n’en aura finalement pas besoin.
C’est ainsi que nous atteignons la crête, à l’ouest du sommet de Saint-Quinis. Nous le franchissons pour rejoindre le reste de l’équipe qui commence à s’impatienter.
Visite de la chapelle et de ses ex-voto.
Nous retournons tous ensemble ensuite au sommet où nous nous installons pour pique-niquer en plein soleil. Très belle vue sur les Maures et sur les sommets toulonnais… qui n’ont pourtant rien de commun avec les monts du Bessillon ! Bizarre ! Il n’y avait pourtant pas de produits illicites au menu, pas d’alcool non plus… ou si peu !
Nous suivons ensuite la crête vers l’ouest au milieu d’une forêt de petits chênes verts, au gré d’un chemin tortueux où le pied cherche sans cesse l’équilibre dans un dédale de petites roches. De nombreuses trouées attirent le regard, dévoilant de superbes vues au bord d’une falaise vertigineuse.
Nous arrivons ainsi jusqu’au site de parapente en bout de crête. La douceur de la température et la beauté du paysage nous incitent à la paresse, et nous nous alignons sur un tronc d’arbre pour profiter de ce moment magique. Un parapentiste solitaire était sans doute loin d’imaginer avoir autant de spectateurs pour assister à son envol. Heureusement qu’il ne l’a pas raté !
S’ensuit une descente plein sud très raide dans les gravillons, jusqu’à rejoindre une piste, puis la route jusqu’aux voitures.
C’est après un goûter grand luxe de fin de rando, grâce aux infrastructures mises en place par Daniel et Dominique, que nous nous séparons pour rejoindre nos pénates.
Encore une bien belle ballade, une bien belle météo et une bien belle équipe !


