Carnet de route

Névache 2023

Sortie :  sejour raquettes du 14/01/2023

Le 14/01/2023 par Hervo Patrick

La montagne enneigée nous réserve de belles surprises, nous offre le charme de paysages  immaculés, juste érodés par les traces furtives de quelques animaux, à deux ou quatre pattes.

 

La Clarée toujours aussi envoutante voit notre retour, en hiver cette fois. La neige est bien au rendez-vous, à notre arrivée elle continue de tomber. La magie de ces molécules d’eau cristalline  qui nous renvoient tel un miroir, toutes les couleurs de l’arc en ciel, pour nous combler de cette blancheur immaculée.

 

Nous voici parvenus à l’Echallion, hôtel sympathique qui domine la vallée ; une chambre plein sud avec un balcon nous laisse augurer un séjour confortable.

 

Petite promenade à Névache, le centre station à 2,5 km de l’hôtel, nous retrouvons la boulangerie, son bon pain cuit au feu de bois ; un chaudron fumant accroché à son trépied sur un bûcher à l’extérieur donne le LA, nos timbales tintent, premier vin chaud ….

 

La neige émousse nos repères, tout est là, mais tout a changé, vive la découverte pendant cette semaine qui s’annonce magnifique.

 

Première sortie « raquettes aux pieds » dans la vallée enneigée, un petit bonjour en passant aux chiens de traineau direction le village de Plampinet. Dominant le hameau, le clocher de l’église Saint Sébastien nous appelle. Malheureusement la porte est fermée. Nous ne pourrons regarder le superbe décor peint de 1510 à 1532, une succession de 22 panneaux d’un cycle de la passion. Nous décidons de pique-niquer sur le parvis qui nous offre son abri. La neige s’est remise à tomber pour nous envelopper de sa douceur hivernale. Retour par la forêt, seuls au monde, dans le silence des flocons.

 

La sortie suivante toujours raquettes aux pieds : le col de l’Echelle, balade facile, le col est à 1762 mètres. Entre hier et cette nuit, la neige a recouverte toutes traces des accès routiers. A la chapelle Notre Dame de Bonne Rencontre, nous quittons le chemin qui empruntait la route tranquille pour une piste déjà tracée qui nous fait serpenter dans le sous bois, nous arriverons au dessus du col. Le soleil fait son apparition, il ne nous quittera presque plus de tout le séjour. Nous suivons les traces des contrebandiers de jadis pour traverser la vallée jusqu’au belvédère du tunnel de l’Echelle. Très jolie vue sur le début de la Vallée Etroite et la ville de Bardonecchia, sans transition, nous sommes arrivés en Italie.

Les contrebandiers venant de l’Italie franchissaient ce « mauvais pas » au moyen d’échelles, d’où le nom du col. Retour sur nos traces, avec en surplomb la magnifique Aiguille Rouge d’un coté et les rochers de la Sueur de l’autre. Descente tranquille, nous croisons trois attelages de chiens de traineau, avec des mushers en formation, armés d’un sourire jusqu’aux oreilles.

 

Changement de programme, nous voici équipés de ski de randonnée nordique, un cours particulier d’une journée nous ravit et nous épuise. Heureusement notre professeur et ami a une patience infinie, nous nous retrouvons « débutants » souvenir de jardin d’enfants mais dans l’espace immaculé des contreforts de la vallée sous un chaud soleil. Chutes et rechutes, nous sommes empotés et patauds, comme nous ne le croyons plus possible ! Tout est à ré-apprendre.  Après un encas revigorant et une bonne pinte, nous repartons cette fois en forêt. La pause a été bénéfique, beaucoup moins de chutes, les conseils ont porté leur fruit et ce n’est plus que du plaisir que nous offre cette longue randonnée en sous bois dans la neige vierge de toutes traces. Très belle journée, Merci Christian.

 

La journée suivante nous trouve en petite forme, parcours cool en raquettes, départ de Roubion, sous le regard de la Grande Challanche (2550 M). L’autre jour, nous y avons vu des chamois. Sallé, Le Cros, Ville Basse, Névache, Chapelle Sainte Barbe par les Chalets de Lacou. Grand vent, heureusement nous sommes à couvert, une barre rocheuse nous protègera durant toute la montée. Arrivés au sommet, une gifle de vent glacé nous coupe le souffle. Vite, nous traversons un grand champ de neige pour nous retrouver vent arrière sur le chemin du retour. Pique-nique abrités derrière la chapelle, nous repartirons les mains gelées. Fort heureusement à la re-descente de notre boucle, nous devons « obligatoirement » passer devant le chaudron magique. Ouf, nous avons sauvé nos doigts ! 

Encore une belle journée de passée.

 

 

Par cette autre belle journée ensoleillée… « Là » il faut faire quelque chose, nos jambes rechignent …réclament un peu de repos. Nous prenons la voiture direction les Grands Bains de Monétier. Deux heures de pure détente, sauna, hammam, cascade vauclusienne, jaccusi, avant de profiter de la grande piscine et de son bel espace extérieur. Nous sortons tous ramollis, mais heureux. Direction Le Laus au pied du col de l'Izoard pour une petite reconnaissance. Il est 15h quand nous sortons de la voiture. Nous partons « sans rien » les mains dans les poches ou plutôt dans les gants, vers le refuge Napoléon. Chemin faisant, nous nous prenons au jeu, on nous a laissé entendre qu’il était possible de redescendre en luge. Le pas s’accélère, il y a tout de même 8 km et + 500 m de dénivelé. Bel effort, nous y arrivons à 16h30. Horreur, une armoire réfrigérée nous regarde avec à son bord : tartes aux myrtilles, tartes aux citrons meringuées, moelleux au chocolat et sa crème anglaise, des parts géantes…. Solde de l’histoire : un goûter bien mérité accompagné d’un délicieux chocolat chaud. Nous y gagnons deux luges pour redescendre. Attention l’affaire n’était pas gagnée. Normalement, il faut déjeuner ou dîner pour avoir droit aux luges. Mais devant nos yeux suppliants, le maître des lieux fait une exception et nous confie deux luges. Descente à « donf » dés qu’il y a de la pente, résultat à 18h nous sommes à la voiture, ravis, Isabelle rêvait d’une longue descente en luge, c’est fait.

 

Dernier jour, ce sera un itinéraire plutôt au soleil, il fait froid. Direction le col des Thures, jolie ascension en première partie dans la forêt de mélèzes. Nous remontons le Roubion rive gauche, une très belle cheminée de Fée ( ou dame coiffée) surveille notre progression, quelques passages exposés, attention redoublée. Nous voici arrivés sur le plateau, direction la bergerie des Thures, 2100 M, où  nous pique-niquons en face de l’Aiguille Rouge. Descente tranquille, cette fois par la rive droite du Roubion, chemin en balcon pour finir vers la chapelle des Ames.

 

Fin du séjour, la voiture a été chargée ce matin, détour par « Névache Sport » pour quelques derniers souvenirs, puis route maison, nous y arriverons vers 21H30 après avoir fait un autre détour par les magasins de sports de Briançon.

 

Beau séjour de reconnaissance, assurément nous y reviendrons.

Peut-être vous laisserez-vous tenter, peut-être accepterez-vous de nous y accompagner, sait-on jamais ?

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